Pour l’ ex-sistence d’un signifiant nouveau!
For the ex-sistence of a new signifier!

 


Tania Coelho dos Santos

Post-doctorat au Département de Psychanalyse à Paris VIII
Professeur Associée niveau II au Troiséme Cycle en Théorie Psychanalytique
Chercheuse au CNPQ niveau 1 C
Présidente de l'Association Sephora pour la recherche sur le moderne et contemporain
Psychanalyste de l'École Brésilienne de Psychanalyse et
de l'Association Mondiale de Psychanalyse
taniacs@openlink.com.br

Resumé

Notre époque rêve de maximiser la jouissance utile. Ce qui chemine à la surface du gôut est la mensuration généralisée. Mesurer, règlementer, distribuer, homogeneiser chaque jouissance. Garantir le plaisir assuré et dissoudre chaque malaise. Nous soutenons une pratique de parole qui s’impose de plus en plus par le conflit avec les valeurs de la culture. De quoi rêvent, alors, les analystes lacaniens? Nous rêvons de réveiller nos contemporains du rêve du bla-bla.

Mots clé: jouissance, malaise, évaluation, parole, psychanalyse.

 

 

Abstract

Our times dream of maximizing the useful jouissance.  What moves at surface of such a taste is the pleasure in general measuring. Mesuring, regulating, distributing, homogenizing each enjoyment. Assuring the certain pleasure and dissolving any unwellness. We sustain a practice of speech that is imposing itself more and more by its conflict with cultural values. What do Lacan oriented analysts dream of anyway? We dream of waking our contemporaries up from the blabla.

Key words: enjoyment, unwellness, evaluation, word, psychoanalysis.

 

 

De quoi rêvent les analystes?

Notre époque rêve de maximiser la jouissance utile. Ce qui chemine à la surface du gôut est la mensuration généralisée. Mesurer, règlementer, distribuer, homogeneiser chaque jouissance. Garantir le plaisir assuré et dissoudre chaque malaise. Le désenchantement du monde croît, pendant que s’évident les pouvoirs de la parole poétique. Durant le XIX éme siècle, le rêve freudien annonçait un futur tout autre. Le désir inconscient, l’autre scène et la censure sont les noms d’un réel jusque là inconnu de la science. Autrement, parmi tant d’autres découvertes scientifiques, le lien entre la psychanalyse et le désir de son créateur n’est pas dénouable. Nous pouvons le cueillir in statu nascendi, parmi les images du “rêve de la piqûre en Irma”. Freud raconte qu’Irma lui montre sa gorge infectée par la dyphtérie.


“Nous étions directement conscients aussi de l’origine de l’infection... mon ami Otto lui avait appliqué une piqûre d’un mélange propyl, propyles... acide propionic... trimetylamine (je voyais devant moi la formule de ce mélange en gros caractères”) (Freud, 1900, p. 115)

 

Le signifiant trimetylamine est la réponse réelle sur la cause de la névrose. Il fait allusion au pouvoir de la sexualité. Selon Lacan, ce rêve intérprète le désir de Freud1 en créant la psychanalyse, c’est à dire le savoir sur la cause sexuelle de la névrose. Ce rêve réalise, fait le passage de la supposition à l’existence2 (Solano, 2003). Il effectue dans le réel ce que Freud a promis a soi même, dans la maison où il a fait ce rêve3: “dans cette maison, le 24 juillet 1895, le secret des rêves a été révélé a Sigmund Freud” (Freud, 1887-1904, p. 418-419). La naissance de la psychanalyse est un moment de triomphe de la poèsie sur le scientisme.

Pendant le premier temps de son rétour à Freud, Jacques Lacan adhère au rêve freudien. Il formalise la pratique psychanalytique, en révélant que les principes de son pouvoir, autant que sa finalité, dependent de ce qu’on concède la première place au signifiant, au Nom du Père. Seulement, quelques temps plus tard son enseignement est venu  souligner ce que la realité psychique, l’inconscient et le Complexe d’Oedipe doivent au rapport du “rêve freudien” (Lacan, 1974-75) à la religion. Cette nouvelle intérprétation du désir freudien laisse entrevoir un désir proprement lacanien. Ce désir, le réveil de Lacan, viendra s’affirmer comme la thèse par excellence de son enseignement: “il n’y a pas de relation sexuelle.” L’ex-sistence de Lacan – par rapport au transfert à Freud.

Sont contemporaines de cette coupure, la rupture avec l’IPA, et l’introduction d’un concept nouveau, celui d’objet a. Ce changement de position par rapport à l’inventeur de la psychanalyse nous a legué une clinique de la traversée du phantasme et une conception de la fin de l’analyse comme le détachement de l’objet a. Jacques Alain-Miller vient d’élaborer, neanmoins, une nouvelle thèse sur le “dernier enseignement de Lacan”. L’essentiel, dans cette période c’est la réponse lacanienne à la question: “que veut une femme?” (Lacan, 1972-73). Elle est l’occasion d’une notable inversion de perspective (Miller, 2002) dans ses élucubrations sur la clinique. Après avoir formalisé le Complexe d’Oedipe freudien par la méthaphore, et d’avoir construit les relations entre l’objet du phantasme et le signifiant, dans un saut surprenant, Lacan nous enseigne que la femme ne se réduit a l’objet a de la fantasie sexuelle. L’enigme freudien de la fémininité - habitant anonyme d’un “continent noir” – attent une formalisation inédite (Lacan, 1974-75, p. 75). La fémininité, dans sa version lacanienne, est une expérience de la sexualité qui obéit a une logique du pas-tout et que se loge, de cette façon, “au délà de l’Oedipe”. Son mathème est S().

Depuis lors, il y a deux façons de faire suppléance à la disproportion entre les paroles et les choses, la dite inexistence de la relation sexuelle. Du côté masculin, le partenaire de l’homme est le phantasme - -, c’ est a son inconscient qu’il fait l’amour. Du côté féminin, l’Autre qui répondrait comme partenaire n’existe pas. La femme phantasme de ce qui fait obstacle à la rencontre. Son partenaire est “sans limites”, est Dieu. Du côté masculin, la castration est la condition de l’identification de chacun à l’exception, le Nom du père, selon une logique pour-tous. Du côté féminin, il n’y a pas de exception à la castration, le réel est sans loi. La femme est pas-toute. Dire que la femme n’existe pas c’est affirmer que elle ne se constitue pas par l’identification au modèle. Les femmes se comptent une à une, et si jamais elles arrivent à faire un ensemble, il est inconsistent et ouvert.

Comment la réponse lacanienne à l’enigme de la fémininité vient renouveler les questions kantiennes classiques? Que pouvons nous savoir, faire et espérer d’après une analyse, si elle est presidée par la logique du pas-tout? Qu’est-ce que ces réponses nous enseignent de nouveau sur les pouvoirs du signifiant? Prolonger la reflexion lacanienne sur l’éthique est essentiel à la poursuite du débat sur les principes du pouvoir de la pratique psychanalytique au delà des standards. Cette pratique, qui se limite à la fonction et au champ de la parole et du langage, c’est l’analyste qui la dirige. Je rappelle les paroles de Lacan:


“voilà pourquoi l’analyste est moins libre dans sa stratégie qu’en sa tactique. Alons plus loin. L’analyste est moins libre encore en ce qui domine sa stratégie et sa tactique, a savoir: sa politique, où il ferait mieux de se répérer sur son manque-à-être que sur son être” (Lacan, 1958, p 589).


Dans le champ de l’éthique Lacan à renouvelé les réponses au questions kantiennes essentielles (Lacan, 1974, parte VI). Que puis-je savoir? Que dois-je faire? Qu’est qu’il m’est permis d’espérer? Il nous rappelle que le savoir est supposé être le sujet de l’inconscient. Donc,c’est une question de logique, je ne peux rien savoir qui ne soit pas structuré comme langage. Sa réponse, pourtant, ne répéte pas la réponse kantienne. Ne suppose pas à l’homme la liberté du célibataire. Le réel, dans le discours dans lequel s’articule l’inconscient, ne peut pas se réduire à universalité4, car le réel quand on le considère seulement dans ce versant (Lacan, 1974, p. 541), efface l’objet cause de ce discours qui est toujours singulier. Il s’ensuit, “qu’un analyste ne peut faire que ce qu’il fait: extraire de sa pratique une éthique du Bien dire.” En considérant que le sujet qui parle n’est pas libre dans ses relations à l’objet de son désir, il s’agit de ne pas le laisser s’en défaire. Et comme toute éthique est relative au discours qui la soutient, il est obligatoire de conclure que “savoir quoi faire” est propre au discours de l’analyste. Ainsi, ce qu’on peut espérer d’une analyse est d’une certaine façon tautologique. N’attends quelque chose d’une analyse que celui qui est déjá engagé dans le transfert, dans une relation au sujet supposé savoir. Cela dit, Lacan conclue, qu’il ne recommende pas l’analyse au canailles, au non-dupes (Lacan, 1973-74), a ceux que ne supposent pas du savoir à l’Autre. De cette expérience, n’en résulterait rien plus que de les rendre plus bêtes. Le contraire serait il encore plus problematique: une analyse peut–elle rendre canailles les imbéciles?

Aprés Lacan (1963), nous n’ignorons plus que la morale kantienne et son aspiration universalisante, l’impératif catégorique, dépende d’un objet pathologique: la voix dans la conscience. Récemment, Miller(2003) a fait une découverte éclairante au sujet de cet impératif. Il a remarqué les quatre paroles du latin que finissent le comentaire kantien - au bout du premier chapitre de la Critique de La Raison Pratique - sic volo, sic jubeo5. Dans sa recherche, Miller explique qu’il a trouvé ces paroles dans les Satires de Juvenal (chapitre VI) – écrivant satírique roman – quand il aborde les raisons pour lesquelles un homme doit où pas se marier. Cas à cas, il démontre qu’on ne doit se marier a aucune femme. Les paroles, hoc volo, hoc jubeo, aparaissent au moment où il défend une éthique de célibataire, qu’il justifie en se basant sur les prejudices qu’une femme peut porter a un homme. La tyranie du caprice féminin est la source dans laquelle s’inspire la voix du devoir dans la conscience. Ceci prouve que la morale universalisante masculine – quand ils sont tous soumis à la castration – nourrit l’assujetissement au surmoi, au même temps qu’ incite la jouissance dans la transgression. La voix est l’objet pathologique, reste de la Chose (das Ding) qui ressurgit partialisée sous les espèces de la jouissance pas-toute, l’ objet a. Pour cette raison le discours analytique, enmène la voix comme objeta à la place de l’agent, en extrayant le parlêtre de l’assujetissement au surmoi.

Quand Lacan lance une réponse nouvelle à l’enigme de la fémininité, il postule cette autre jouissance, la jouissance du parlêtre. N’avons nous pas ici un redéfinition du champ du pathologique? Le sujet déterminé par le symbolique, qu’un signifiant représente pour un autre signifiant est asujetti à la voix. Le parlêtre, S() que ne trouve dans l’Autre un signifiant qui lui correspond, est l’agent de la voix. Il est seul, impair, sans Autre, nouveau. Il ex-siste à l’inconscient et à la chaîne des signifiants. La voix du signifiant nouveau est la cause de la jouissance, elle vivifie le corps. Donc, là où ça parle ça jouit de lalangue. La jouissance de l’apparole ne se dirige pas à l’Autre et n’engage aucun dialogue. Pourtant, quant à cette nouvelle pathologie, nous devons encore distinguer les jouissances qu’elle apparole: le bla-bla et la poèsie. Le bla-bla renforce la tendance contemporaine au relativisme, au subjectivisme, au psychologisme. J’ explique. Le déclin de l’ imago paternel se fait accompagner de l’avancée des revendications d’ égalitarisme démocratique. La valeur de la verité s’évanouit; quand tout le monde a raison, toute raison se réduit a une opinion. L’expérience analytique risque de se réduire, elle aussi, à une expérience littéraire, esthétique et purement narrative. La place de l’analyste risque d’être ravalée a celle de ce qui donne son aval bienveillant et qui se limite a sanctionner: “si vous voulez...”. Geste qui rélève moins de l’ironie socratique - qui se faisait guardienne de la cohérence de l’Autre - que de la débilité généralisée, propre à la maladie de la mentalité. Pathologie qui châtie la comptabilité de la jouissance utile dans la culture post-moderne. La valeur oraculaire du signifiant réduite à la banalité du bla-bla, s’évide, aproffondissant le désenchantement dans la civilisation. Comment nous servir du S(), de son afinité à la logique du pas-tout et à l’expérience de l’inexistence de l’Autre sans tomber dans l’abîme des pratiques démocratiques et intersubjectives dont temoignent les révendications égalitaires et la jouissance de l’individualisme autiste?

La question est donc: comment la logique du pas-tout affecte-t-elle les principes du pouvoir de la cure analytique? Sont ils: l’éthique, la tactique, la stratégie et la politique de l’analyste. L’inversion de perspective quant aux effects du signifiant6 sur la jouissance (de mortifiant à vivifiant) résout le point que Freud n’a pas sû dépasser: l’identification au phallus qui limite la parole aux rapports entre les signifiants. Dans “Analyse avec fin et sans fin” (1937), il vérifie que le phallus et la castration sont un roc intransponible. Il precise que ceci est l’obstacle à la fémininité. Résoudre l’ énigme de la fémininité, répondre à la question de ce “que veut une femme?”, a été la voie que Freud nous a léguée pour avancer au sujet à la fin de l’analyse. La logique du pas-tout, permet une avancée dans la formalisation de la fin du processus analytique. Elle nous permet d’opposer à l’identification phallique, la jouissance autiste sans Autre. Dans une analyse elle corresponde à la découverte de l’universalité de la castration. Il n’y a pas d’exception. C’est le desastre de l’Autre. C’est la vacillation du phallus et des positions sexuelles masculines et féminines que lui sont correlées: la menace de castration et le penisneid. Comment terminerait une analyse? Dans la production d’un sujet desidentifié qui a verifié que toutes les verités sont relatives et, finalment, a conclu qu’il n’y a rien dans ce monde qui ne se réduise purement à la fiction. Dans un sujet qui a traversé les voiles de son phantasme et qui sait ce qu’il veut et de quoi il se satisfait?

Le mathème de ()|S , c’est la thèse de Miller (2002, p. 11), écrit ce que subsiste de le desastre de l’Autre, de la rencontre avec , avec l’inexistence sexuelle, avec l’Autre qui n’existe pas: “J’inscris avec ce signifiant la thèse, la position, l’affirmation de ce qui se pose hors de ce qui vient de s’effondrer, ce qui se pose comme résultat de ce qui s’annule et de ce qui s’efface” (Miller, 2002, 11). Le signifiant qui se pose en dehors de cet Autre qui vient de s’effondrer, c’est le signifiant de l’ex-sistence, c’est un signifiant absolu, non relatif à la chaîne de laquelle il vient de se détacher. Ce signifiant désigne la position du réel et est correlé à “l’Autre qui n’existe pas”. L’effort de Lacan de fonder une ex-sistence, si on considère l’enseignement récent de Jacques-Alain Miller, se renouvelle dans le Seminaire XX. Le savoir dans la chaîne signifiante n’est que supposé. Le sujet là est supposé savoir. Aucun analyste ne se preoccupe de vérifier son adéquation à la realité colective. Il nous rappelle, que Lacan recommende, au début de son enseignement, que l’analyse doit s’ en tenir au sujet comme supposé responsable de ce qu’il dit. Et precise: “cette supposition n’est pas une ex-sistence”, son symbole est $” (Ibid, p.13). Encore, selon Miller, Lacan a pensé de plusieurs façons, au long de son enseignement, comment pourrait-on - en partant de la supposition de savoir - attendre une réalisation du sujet, une ex-sistence, quelque chose de réel.

Ceci m’enmène a conclure que les différentes formulations sur la fin de l’analyse chez Lacan ont étés des conceptions variées de ce solde réel de l’expérience analytique. L’assomption de la castration et la destitution subjective, la traversée du phantasme et l’invention de l’objet a, ont été a leur temps des manières de penser le passage de la suppostion à l’existence. Dans son dernier enseignement, le réel sans loi et hors du sens est une nouvelle manière de penser la fin de l’analyse et l’ex-sistence. Dans le parcours d’une analyse, la destitution du sens produit un réel, comme effet du signifiant, qui se soutient tout seul. Hors de l’Autre, le parlêtre, en tant que signifiant, est sans loi, il est réel. Ainsi, l’intérprétation de l’analyste n’est pas la parole qui à peine révèle la verité. L’essentiel est que la contingence de son acte est un savoir faire qui participe de la création c’est à dire, la production de la verité qu’on ne peut que mi-dire.

Les conditions éthiques de la demande et de l’exercice de la psychanalyse dans le monde globalisé nous imposent de parier sur la puissance du parlêtre en tant que ex-sistence, en tant que réel. Il faut restaurer la puissance poétique de la parole, une foi que l’approfondissement de l’inexistence de l’Autre avec ses comités d’ éthique (Laurent & Miller, 1996-97, classe numéro 1) et l’évident de toute parole oraculaire (Miller, 2002-03) menacent de plonger toute l’expérience de la parole dans la reciprocité du dialogue et dans la symétrie de la relation intersubjective. Le lien analytique restaure l’assymétrie symbolique. Il affronte le déclin de l’organisation oedipienne, l’avancée du discours de la science et de ses apareilles de gestion de la santé mentale et du malvivre (Miller & Milner, 2004), qui semblent promettre un état généralisé de déresponsabilisation du parlêtre. Nous assistons aujourd’hui a une banalisation massive de la parole. Ceci nous exige une fidelité renouvellée aux principes de son pouvoir. Comme Lacan a très bien formulé: “Qu’y renonce donc plutôt celui qui ne peut rejoindre a son horizon la subjectivité de son époque” (Lacan, 1953, p. 321) Nous soutenons une pratique de parole qui s’impose de plus en plus par le conflit avec les valeurs de la culture. De quoi rêvent, alors, les analystes lacaniens? Nous rêvons de réveiller nos contemporains du rêve du bla-bla.

Notes

  1. Selon Solano (2003): Intérpreter, dans son versant poétique est l’art où la production de l’artisan.
  2. Selon Solano (2003), l’interpretation dans son versant poétique est le passage de la inexistence à l’existence.
  3. Lettre de Freud à Fliess, número 137, de 12/06/1900: “Você supõe, escreve ele a Fliess, que algum dia uma plaqueta de mármore será colocada na casa, inscrita com essas palavras...” (Freud, 1887-1904, p. 418).
  4. Comme nous avons démontré ci dessus, le réel réduit à l’universalité de la loi, se confond avec le lieu d’exception du père mort.
  5. Je veux, j’ordonne.
  6. Ce terme, inversion de perspective, introduit par Miller, sert a préciser le sixième paradigme de la jouisaance (Miller, 1999, p. 24-29)

Références

FREUD, S. (1887-1904) Carta do dia 12/06/1900, in A correspondência completa de Sigmund Freud para Wilhelm Fliess. Rio de Janeiro: Imago Ed., p. 418-419.
FREUD, S. (1900) A Interpretação dos Sonhos, in ESB. Rio de Janeiro: Imago Eds, 1972.
FREUD, S. (1937) Análise terminável e interminável, in ESB. Rio de Janeiro: Imago, 1977, Vol. XXIII.
LACAN, J. (1953) Fonction et champ e la parole et du langage, in Écrits, Paris: Seuil, 1966, p. 237-322.
LACAN, J. (1958) La direction de la cure analytique et les principes de sont pouvoir, in Ecrits. Paris: Seuil, 1966 p. 585-645.
LACAN, J. (1963) Kant avec Sade, in: Écrits. Paris: Éditions du Seuil, 1966, p. 765-792, p. 765-790.
LACAN, J. (1972/73) Le Seminaire, livre XX: Encore, Paris: Seuil.
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MILLER, J.-A. (1999) “Les six paradigmes de la jouissance”, in La Cause Freudienne, n. 43, Paris: Diffusion Navarrin Seuil, 1999, p. 24-29.
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MILLER, J.-A. (2002) “Le dernier enseignement de Lacan”, in La Cause freudienne, Revue de Psychanalyse, no. 51, Paris: Diffusions Navarin Seuil, 2002, p. 7-34. Publicado no Brasil: Miller, J.-A. O último ensino de Lacan, in Opção Lacaniana, n. 35. SP: Edições Eólia, janeiro, 2004, p. 6-24.
MILLER, J.-A. (2003) “Une incroyable exaltacion”, in Lakant, Paris: Collection Huysman, Dif. Navarin Seuil, p. 27-42.
MILLER, J.-A.; LAURENT, É. (1996-97) L’ Autre qui n’existe pas et ses comités d’éthique. Inédite.
MILLER, J.-A (2002-03) Un effort de poèsie. Cours du Département de Psychanalyse Paris VIII, seção I e II. Inedite.
MILLER, J.-A.; MILNER, J.-C. (2004) Évaluation, Entretiens sur une machine d’imposture, Paris: Agalma Ed.
SOLANO, E. (2003) “La poiesis analytique”, in Papers do Comitê de Ação da Escol@ Un@, reçu via la liste de diffusion électronique réservée aux membres de l'Association Mondiale de Psychanalyse, numero 4, mars, 2003, p. 8-10.

 

Reçu 24/09/2010; accepté le 02/10/2010.
Recebido em 24/09/2010; aceito em 02/10/2010.
Received in 09/24/2010; accepted in 10/02/2010